Revaloriser un corps de métier

"Il est entendu que pour ce type de qualifications il n'y a pas d'offres car il n'y a pas d'employeurs."

Revaloriser un corps de métier

 

Un métier est d'abord l'exercice par une personne d'une activité dans un domaine professionnel, en vue d'une rémunération. Par extension, le métier désigne le degré de maitrise acquis par une personne ou une organisation du fait de la pratique sur une durée suffisante de cette activité.

 

 

 

 

 

 

Les Fonds GrosMM pour la culture évoluent depuis plus de 15 ans aux côtés de nombreux acteurs de milieux artistiques, très différents les uns des autres. Certains trouvent leur place dans la société, directement par leurs travaux ou leurs capacités rémunératrices, là où d'autres progressent sans égards à ces considérations. Pour autant leurs œuvres sont le fruit de recherches, de réflexions, de tentatives et lots d'échecs. Pour des résultats parfois hasardeux. C'est une pratique permanente, une porte ouverte qui ne se referme plus. L'apprentissage, la progression et le perfectionnement y sont constants, sans aucune garantie.

Les individus dans cette situation, qui dépasse le cadre du loisir, la valeur de la recherche, ne sont plus à convaincre. Eux ressentent ce besoin.  En effet, dans un contexte où la notion d'artiste est devenue illisible tant pour le consommateur que pour l'artiste lui-même, les Fonds GrosMM entendent aider à préserver la qualité d'artiste en exercice.

Organiser une opération de découverte des métiers intéresse les personnes qui œuvrent quotidiennement dans la structure, les publics et les populations. Pour faire découvrir les métiers de la culture, il convient de :

- Mobiliser l’équipe pour organiser une présentation des métiers de la culture

- Choisir la forme du projet

- Préparer le projet de présentation des métiers de la culture

- Mettre en œuvre et évaluer l’action

Revaloriser un corps de métier 

C’est notre profession de témoigner

La place de la culture, au sens large, pour chacun de nous, ignorants plus ou moins, avertis ou trompés, est primordiale tout comme manger ou boire. Nous tenons à établir la pleine diversification des propositions dans ce domaine. Les voies ouvertes permettront d’informer, de rappeler que des dispositions existent dans l’intérêt des créateurs et des diffuseurs.

Nous souhaitons clarifier la situation entre la création plastique de loisir et celle qui représente un véritable engagement professionnel. Cette confusion provient des institutions qui laissent faire les choses et indirectement de la faute des artistes qui faute de moyens financiers suffisants, si ce n'est de confiance, n’osent revendiquer leur pratique pourtant entière et professionnelle. À l'artiste qui fait très peu de bénéfice, nous disons aussi que son intégration aux Fonds GrosMM pour la culture lui permettra de faire valoir ses compétences lors d'expositions. Elle est avantageuse pour l’artiste et absolument pas contraignante. 

Les artistes qui vendent leurs œuvres voient la société avoir tendance à nier leur qualité d’artiste en vertu du principe qu'un artiste de qualité n’est pas vendable, et doit donc être soutenu par les institutions classiques et reconnues. Ce type d’argumentation est le résultat d’un consternant montage structurel, mais il a bon cours. De fait il existe des différences de fond entre le monde de l'art et nous quant aux critères de reconnaissance de la "qualité" d’artiste... et donc de sa profession. Et c’est bien cette inaptitude de l’appareil à la vision globale, qui génère cette pensée officielle incapable de concevoir qu'il puisse exister d’autres types d’expressions artistiques que celle qu'elle impose, et qui nuit à la juste diffusion des œuvres.

Les Fonds GrosMM pour la culture ne donnent aucune leçon d’art et tiennent absolument à représenter tous les artistes, tout les aspects de la création actuelle... nous aurions aimé que les institutions aient pu en faire autant...

Il nous semble impossible demain qu'il n’y ait pas une prise de conscience de la situation scandaleuse où sont placés les artistes. Impossible aussi qu’on ne commence pas à mesurer l’ampleur des dégâts pour la société toute entière. Dans cette situation, le rôle des Fonds GrosMM pour la culture n’est pas seulement d’assurer la protection éthique de l’artiste et de l’aider matériellement à survivre dans un paysage ravagé, il est aussi de contribuer à modifier ce paysage pour que l’artiste puisse vivre librement et correctement de son travail et ainsi remplir sa fonction dans la société.